LES PREMIERS TESTS PERSO VIH.
Les laboratoires AAZ commercialiseront en France les premiers autotests VIH en septembre 2015. Ces laboratoires sont spécialisés dans l’élaboration de tests de diagnostic à faire soi-même.
A partir d’une goutte de sang, le résultat sera visible en 15 minutes.
Un accompagnement sera prévu avec Sida Info Service au 0800 840 800.
Et vous, pensez-vous que c’est une bonne ou mauvaise chose ce test ?
Les autotests sont disponibles depuis mardi 15 septembre 2015.
Je m’étonne de la communication ministérielle portant sur « le fait que des personnes pourraient se retrouver seule face au résultat ». Chacun sait que l’espace de confidentialité dans la majorité des officines est hélas inexistant, au mieux le bureau encombré du titulaire et que le temps mis à disposition par les professionnels de santé est quand même limité. Il faut être lucide mais je le sais bien, c’est politiquement incorrect de le dire. Et est-ce-que le client souhaite s’adresser dans un premier temps à un pharmacien ? Rien n’est moins sûr mais si le cas s’avère, il est évident qu’excepté certains pharmaciens, d’autres ne consacreront pas du temps à gérer la situation mais plutôt à renvoyer vers l’hôpital ou un médecin tout en rassurant. Cela sera d’autant plus vrai si la structure officinale est petite par manque de personnel.
Secondo, je m’étonne du prix de vente annoncé entre 25 et 28 Euros. Connaissant le prix d’achat pharmacien, même s’il varie, je ne pense pas que ce test soit un succès. A ce tarif, le fabriquant doit nécessairement faire des remises commerciales et quid sur la quantité minimale d’achat. Toutes les officines n’auront pas à disposition ce test et pas non plus à ce prix. Je crois qu’internet va beaucoup concurrencer l’officine sur ce produit.
Je trouve que le prix est dissuasif. Le mieux est l’ennemi du bien. Alors qu’il existe des centres de dépistages gratuits, des assos, des laboratoires avec des professionnels qui ont l’habitude, n’est-ce pas suffisant ? A vouloir faire un test pourquoi donc les gens ne feraient pas l’effort de s’y diriger plutôt que de payer quelque chose qui leur fait peur ? S’ils ne se déplacent pas vers les centres, ils ne se déplaceront pas non plus vers les pharmacies.
Nous verrons dans quelques mois comment les comportements d’achats auront évolué.